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Nous sommes à l’aube d’une nouvelle révolution industrielle ! Dernière partie

juin 2013 | Temps de lecture : 2 min

Précédemment dans notre article, nous avions pointé du doigt la nécessité pour les entreprises de s’adapter aux mutations de leur environnement liées à la nouvelle révolution industrielle, et nous avions esquissé un portrait de ces changements en cours ou à venir afin de les prémunir contre ce qui les attend. Vous allez découvrir ici les prochaines grandes mutations de ces prochaines années…

L'aube d'une nouvelle révolution industrielle

Des conditions sanitaires en profonde mutation

 

D’abord source de régression sanitaire par la concentration rapide de la population sur les nouveaux « eldorados » industriels, la révolution industrielle du XIX° siècle a vu une augmentation massive du niveau de vie du plus grand nombre, associé à une moindre pénibilité physique du travail. Les investissements en recherche pour l’amélioration des conditions de vie ont considérablement modifié le paysage sanitaire et l’espérance de vie.

 

C’est probablement à la fois le vrai « non-sujet » de la prochaine révolution industrielle, et le vrai sujet : l’allongement de l’espérance de vie. Avec les progrès certains des nanotechnologies et biotechnologies, qui permettront en plus d’espérer vivre, réussir à vivre longtemps en bonne santé. Car c’est le véritable défi de demain : comment nourrir une population vieillissante et croissante sans risques sanitaires, sans dégrader ultérieurement les ressources naturelles de la terre, sans créer des clivages encore plus forts sur les besoins fondamentaux ?

 

Et si la déconcentration de la population permettait également la déconcentration (ou désindustrialisation) de la chaine alimentaire ? Le retour de l’équitable et des productions locales a commencé, mais ne suffit pas encore à subvenir aux besoins. Ce sont là les grands défis à relever, les grands changements à opérer. Trop de tendances opposées s’affrontent actuellement, mais ce sont autant d’initiatives et de perspectives de développement.

 

 

Une course à l’exploitation des ressources naturelles et des énergies

 

Lors des précédentes révolutions industrielles, l’Homme n’avait probablement pas mesuré les impacts qu’il aurait en exploitant les ressources dites non renouvelables. Les considérations écologiques qui se sont développées depuis une vingtaine d’années, même si elles sont encore diffusées de façon très hétérogènes sur la surface de la planète, ont amené les entreprises et les politiques à prendre en considération une exploitation durable des ressources et des énergies : recyclage, nouvelles énergies dites renouvelables, exploitation plus ou moins raisonnée des espèces animales, notamment au fond des océans…

 

Le développement de création de nouvelles matières, couplée à une prise de conscience des pays occidentaux sur la gestion raisonnée des ressources changera également le sourcing des entreprises, durablement. Et l’Occident devra montrer la voie aux pays émergents…

 

 

Une réallocation massive des capitaux et des nouvelles sources de financement

 

La révolution industrielle précédente a créé des richesses et du niveau de vie, mais a également généré une fluidité des capitaux. L’innovation technique à l’origine de la révolution industrielle s’est accompagnée d’une forte innovation financière pour assurer une répartition des richesses, certes imparfaite mais dématérialisée (perte de l’étalon physique, or ou agricole).

 

La mondialisation des échanges s’est donc accompagnée d’une mondialisation des flux financiers, accélérée avec l’essor des technologies de l’information.


C’est peut-être l’un des secteurs, la finance, sur lequel il est à espérer que l’innovation pure soit plutôt freinée, tant l’imagination a été grande ces dernières décennies.


 

Les innovations attendues sont en revanche du côté de l’amortissement de la dette des précédents cycles de Kondratiev sans hypothéquer les développements futurs, et surtout d’anticiper un modèle financier qui ne soit pas fondé uniquement sur la croissance future, ou espérée. Qu’on le veuille ou non, et les tendances démographiques post-2050, notamment en Asie, le confirment : il faudra apprendre à financer la décroissance, ou croissance plus courte. La population mondiale ne pourra pas croître indéfiniment, mais la question de la distribution de la richesse sera gage de l’équilibre financier futur. Mais c’est probablement pour une prochaine révolution industrielle…celle du désendettement des générations futures.

 

 

Les mutations en cours ou à venir sont multiples et impactent inévitablement l’organisation et l’approche des entreprises face au marché

 

Face à ces tendances probables et à l’avènement de cette Nouvelle Révolution Industrielle, notre rôle de conseil est de comprendre comment aider nos clients à s’adapter et à gagner dans cet environnement en cours de définition, eux qui agissent aujourd’hui sur un marché connu, voire maîtrisé. Cependant, le planning et la vitesse de mise en œuvre de cette Révolution étant par définition incertains, il est hors de question de renoncer trop tôt au modèle actuel, bras nourricier de l’avenir.

Il convient en revanche d’accepter, dans certains conditions, d’innover, d’être pionnier sur les modèles économiques, et de raisonner avec le même état d’esprit, commun à toutes les révolutions industrielles : l’esprit entrepreneurial.

 

 

Auteur : L'équipe Exeis Conseil