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Big Data : comment les assureurs s’adaptent aux nouveaux comportements

mars 2017 | Temps de lecture : 5 min

Nous vous proposons à travers cet article une revue des nouveaux usages permis par le Big Data (objets connectés, historique de navigation…) et les défis à relever pour les assureurs. Pour exister dans 10 ans, les acteurs devront s’adapter à l'émergence de nouveaux modes de consommation (de la possession à l’usage) et de comportements sociaux. Cette évolution stratégique des assureurs implique une évolution de leur organisation. La diffusion des compétences et de la culture numérique devient ainsi un enjeu essentiel pour prendre le virage du digital.

Big Data : comment les assureurs s’adaptent aux nouveaux comportements

L’explosion des données exploitables permet d’offrir de nouveaux services

 

Rappel des caractéristiques du Big Data :

 

Dans l'article "L'enjeu du Big Data pour les banques", nous avions évoqué les caractéristiques du Big Data et notamment la notion des 4V pour Volume, Vitesse, Variété et Véracité (authenticité).

 

Fort de ces éléments, nous avions pu tirer comme conclusion qu’un juste équilibre était nécessaire entre la collecte et l’analyse de données ayant pour vocation la réponse aux besoins des clients et la réponse aux enjeux stratégiques de l’entreprise.

 

Mais concrètement, à quoi cela correspond sur le terrain, quels sont les leviers à disposition des acteurs du marché de l’assurance et quels sont les impacts sur leur modèle économique et sur leur stratégie client ?

 

Article en lien avec le sujet :

Les enjeux du big data

 

L’Explosion des objets connectés

L’Explosion des objets connectés prévue en 2016

 

Un des premiers leviers identifié, véritable mine d’informations comportementales et source de données personnelles est l’avènement des objets connectés. En 2016, le Cabinet Gartner prévoit la mise sur le marché de 6,4 milliards d’objets connectés à travers le monde, soit une augmentation de 30% par rapport à 2015. Statistiques de santé (quantified self), habitudes de consommation, comportement face à certaines situations, les objets connectés représentent une véritable mine d’or informationnelle via des applications internes qui vont venir bouleverser le modèle empirique et traditionnel des assurances tant dans le domaine de l’IARD que de la santé ou encore de l’habitat.

 

Grace à ces objets, les assureurs pourront mieux cibler leur clientèle, adapter leurs réponses à leur besoin d’une part mais également affiner leur modèle de gestion des risques et proposer ainsi une « tarification sur mesure ».

Les informations des réseaux sociaux pour répondre aux besoins au bon moment

Les informations des réseaux sociaux pour répondre aux besoins au bon moment

 

Beaucoup plus ancien mais actuellement à son pic de popularité, les réseaux sociaux, au-delà de relier les gens par affinité, socio-style, catégorie socio-professionnelle, etc, permettent de récolter des informations de vie et viennent compléter les données statistiques issues des objets connectés. Selon les informations fournies par le géant américain et leader dans le domaine : Facebook, plus d’un français sur trois se connecte tous les jours sur le réseau et partage ainsi son quotidien avec son entourage mais également avec la firme américaine. De la naissance de son enfant jusqu’à l’achat de sa maison ou sa première voiture, les réseaux sociaux sont ainsi en mesure de connecter un certain nombre d’informations qui peuvent faciliter la communication vers cette manne potentielle de nouveaux clients en fonction des évènements qui viennent ponctuer leur vie. Que ce soit par le biais de la publicité en ligne ou encore par la mise en place de communauté autour de la marque des assureurs, le paysage assurantiel est représenté en nombre sur les réseaux et s’offre ainsi un canal de communication privilégié et dans l’air du temps avec ses clients et ses prospects.

La remise en cause du modèle économique actuel

 

Pour aller plus loin :

Jacques Attali
Jacques ATTALI Economiste et écrivain

Les maîtres de demain seront les compagnies d'assurance et les agrégateurs de données.