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L’ère du Cloud Computing

avril 2014 | Temps de lecture : 1 min

Dans l’un de nos précédents articles, disponible ici, nous avions analysé quels étaient les intérêts pour une entreprise d’externaliser tout ou partie de son SI, et surtout qu’elle en était la démarche.

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Aujourd’hui, lorsque l’on parle d’externalisation, on en vient vite à parler de Cloud Computing. Mais que se cache-t-il derrière ce terme nébuleux apparut dans les années 2000, et quelles sont les évolutions à venir sur les services liés au Cloud ?Ces questions sont légitimes, puisque depuis 2008-2009, ce terme a été largement marketé et les offres dites « dans le cloud » sont aujourd’hui largement répandues.

 

 

Accordons nous sur une définition du Cloud Computing…

 

 

Le Cloud est communément défini comme la mise à disposition d’énergie informatique à travers le réseau internet.Le National Institute of Standards and Technology (NIST) en apporte aujourd’hui une définition plus précise. En effet, cet institut a tenté de définir pendant quelques années ce qu’est précisément le Cloud Computing, et s’est finalement arrêté sur une définition officielle en 2011. D’après lui, le Cloud Computing doit posséder 5 caractéristiques essentielles :

 

 

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Ce terme, largement repris dans les campagnes marketing des éditeurs, hébergeurs ou outsourceurs, est devenu un argument commercial. Nous constatons toutefois que beaucoup d’offres se disant « Cloud » ne remplissent pas forcément l’ensemble des critères cités...

 

 

Les différents modèles de déploiement

 

 

Le Cloud Computing existe sous différentes formes :

 

 

  • Cloud privé internalisé : « nuage » interne à l’entreprise (l’entreprise étant propriétaire et gestionnaire des infrastructures) ou Cloud entièrement dédié à cette même entreprise, accessible via des réseaux sécurisés, opéré par les équipes internes.

 

  • Cloud privé externalisé : plate-forme de Cloud Computing qui vise à fournir, de manière externalisée, les services et garanties équivalents à ceux offerts par un Cloud privé interne, tout en bénéficiant des avantages des services de gestion par un tiers. Il peut être accessible par Internet ou par un réseau privé.

 

  • Cloud public : il est externe à l’entreprise, accessible via Internet ou un réseau privé, géré par un opérateur externe propriétaire des infrastructures, avec des ressources totalement partagées entre tous ses clients.

 

  • Cloud hybride : il s’agit de la conjonction de deux ou plusieurs Clouds (public+privé) amenés à « coopérer », à partager entre eux applications et données

 

 

.…Mais alors quel modèle de déploiement choisir ? Tout d’abord, le cloud (quel que soit le modèle) répond à un besoin de flexibilité.Le cloud public est conçu pour une multiplicité d’entreprise. Il offre donc des solutions standardisées alors que le cloud privé est conçu pour une seule organisation et sera donc plutôt spécifique.

 

 

De manière générale, les différents modèles de cloud peuvent s’articuler autour de 3 niveaux de services

 

 

  • le Software as a Service (SaaS), où le client accède à des services via son navigateur internet. Cette offre vise généralement les métiers de l’entreprise. Les applications types sont le CRM, la BI, la messagerie et autres outils collaboratifs. Nous noterons que nous voyons de plus en plus émerger des offres ERP de type SaaS

 

  • Le Plateform as a Service (PaaS), est une solution externe qui propose une suite logicielle et les outils d'intégration et de suivi; Par exemple, un serveur web (Linux+Apache+MySQL+Php).

 

  • L’Infrastructure as a Service (IaaS), où la totalité de l'infrastructure (ressources matérielles) est externe. Par exemple, capacité de stockage et capacité de calcul à la demande sur un réseau.

 

 

Un nuage qui a de quoi séduire les entreprises

 

 

De par ses propriétés agiles, le Cloud permet aux DSI de déployer toujours plus rapidement de nouvelles applications, à moindre coût. Cela en s’affranchissant des contraintes de charge et de trafic, tout en respectant les standards de sécurité et de continuité d’activité et en assurant un haut niveau de service.

 

 

L’émergence d’un nouveau métier : le courtage de services Cloud…

 

 

De ces nouvelles pratiques, émerge un nouveau métier, celui de courtier en services Cloud ou CSB (Cloud Service Broker). Son objectif est de faciliter la consommation de services Cloud. Il s’agit en général d’un prestataire de services qui joue un rôle intermédiaire dans le Cloud Computing. Il réalise essentiellement trois fonctions : agrégation, intégration et personnalisation des multiples architectures retenues. Ce concept qui s’est développé dès 2011 et va considérablement s’accélérer dans les trois prochaines années en lien avec le développement des Cloud hybrides.Attention toutefois, en cas d’incident, à la dilution des responsabilités face à la multiplication des acteurs.

 

 

Quelques prérequis avant de sauter le pas

 

 

Comme toute démarche d’externalisation, il est nécessaire de réaliser une étude amont afin de mesurer l’intérêt du Cloud Computing pour son entreprise.Bien que le Cloud Computing réduise les coûts d’infrastructure, il ne faut pas négliger la réalisation d’une étude économique à 5 ans, comparant les différents modèles, car le Cloud Computing n’est pas forcément toujours la solution la plus avantageuse financièrement.En effet, la plupart des fournisseurs  vous facture une prestation de services à haute valeur ajoutée, notamment en termes de stockage et de sécurité, qui se paye au prix fort. Posez-vous la question de savoir si ces services ont du sens vis-à-vis de votre besoin. Par exemple, est-il nécessaire d’avoir un niveau de sécurité maximum pour les données que vous souhaitez héberger chez un tiers ? Ayez une vision claire des prérequis et bâtissez votre feuille route :

 

 

  • Consolidation des serveurs, virtualisation, maîtrise de la production automatisée …

 

  • Intégration du Cloud dans votre stratégie d’urbanisation (communication entre les applications via API, habilitations/fédération d’identité)

 

  • Audit du réseau et mise à niveau de la bande passanteSoyez vigilent sur la contractualisation :

 

  • Verrouillez la clause de réversibilité (modalités de récupération des données externalisées en cas de rupture du contrat).

 

  • Détaillez les clauses de confidentialité des donnéesEt comme toute démarche d’externalisation, ne négligez pas les impacts RH sur les populations qui auront vu une partie de leur activité externalisée.

 

 

Un marché qui n’a pas fini d’évoluer

 

 

Les bénéfices du Cloud n’ont pas fini de séduire les entreprises. Le Gartner prévoit une forte croissance continue dans les services liés au Cloud avec un taux de croissance annuel de 17% de 2011 à 2017. En 2017, le marché des services de Cloud Computing est estimé à plus de 244 milliards de dollars et de nouvelles pratiques stratégiques se émergent autour du Cloud dès 2014.

 

À propos des auteurs
Xavier THOMAS Associé EXEIS Conseil
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Xavier dispose de plus 20 ans d’expérience dans le Conseil en organisation et management. Il intervient dans le secteur des services financiers (Banque de détail, Assurance) et non financiers (Santé, Retraite, Secteur public), sur l’ensemble des composantes de la transformation (métier, organisation, RH, SI) que ce soit sur des phases amont (diagnostic & préconisations) ou mise en œuvre (pilotage de programmes, excellence opérationnelle, conduite du changement).

Nicolas BUFFARD - Manager chez EXEIS Conseil
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Ingénieur généraliste des Mines de Nantes, Nicolas évolue depuis plus de 11 ans dans le Conseil en Organisation. Nicolas a principalement réalisé des missions de transformation des organisations et des SI, de pilotage de projets complexes, ou de conduite du changement. Il a réalisé l’essentiel de sa carrière dans le secteur des assurances de biens et de personnes.