Jardineries : Quelles spécificités et quels impacts opérationnels ?
Les grandes surfaces spécialisées (GSS) de jardinerie possèdent des particularités inhérentes à leurs activités. Les spécificités de ces activités affectent au quotidien les opérations des magasins et impactent leurs projets de transformation. Quelles sont-elles et quelles conséquences ont-elles sur l’opérationnel ? EXEIS Conseil vous donne des éléments de réponse au cours de cet article.
Le végétal
Le secteur du végétal est fortement dépendant de la saisonnalité des matières premières et de la météorologie qui varie d’une région à une autre et d’une année sur l’autre. Pour atténuer le risque d’un manque de produits en rayon dû au mauvais rendement d’un fournisseur, les jardineries multiplient les fournisseurs. Elles ont donc plusieurs références d’achat pour la même référence de vente. Les systèmes d’information doivent être en mesure de prendre en compte cette pluralité de fournisseurs pour une même référence afin de donner une visibilité optimale aux équipes en magasin quant à la gestion des stocks. Dépendre de plusieurs fournisseurs implique aussi des contrôles spécifiques de qualité et de conformité des produits afin de s’assurer qu’ils puissent être vendus sous la même référence.
Le pic des ventes se situe entre les mois de mars et juin. D’un point de vue opérationnel, tout doit être anticipé pour encaisser cette surcharge d’activité :
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la supply-chain doit être suffisamment flexible pour jongler entre les variations de la demande et robuste pour assurer l’approvisionnement des magasins lors de la saison haute. Une bonne gestion des présaisons est donc cruciale afin d’assurer la production des végétaux qui rempliront les rayons des magasins au printemps.
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les magasins doivent prévoir leur recrutement de saisonniers pour assurer la mise en rayon et la vente des végétaux en période de forte activité.
Tout au long de l’année, les magasins font aussi face à des défis opérationnels :
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comme tout produit périssable, les végétaux vendus dans les marchés aux fleurs, pépinières ou serres chaudes se déprécient avec le temps. En ressort l’importance pour les magasins d’estimer le plus finement possible la demande future des produits afin de minimiser la perte.
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pour garantir une conservation optimale des végétaux, les magasins et zones de stockage doivent être organisés selon les besoins des produits (contrôle de la lumière, température, humidité).
L’animalerie
Les rayons animalerie dont disposent certains magasins de jardinage génèrent de nouvelles particularités opérationnelles. Pour pratiquer cette activité, les magasins doivent appliquer des règles sanitaires et de protection animale issues du Code rural. Ainsi, ils sont dans l’obligation de :
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disposer de lieux d’hébergement avec des équipements spécifiques (local de soins, contrôle de la température, maîtrise des paramètres d’ambiance, agencement facilitant le travail des animaliers, etc.)
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de soigner et respecter des procédures spécifiques avec autocontrôles (respecter un temps de quarantaine, autocontrôle de conformité de l’installation, accueil des nouveaux animaux dans un espace dédié, etc.)
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de réaliser un suivi sanitaire (maintien du registre sanitaire, déclarer un vétérinaire sanitaire, procédures de prophylaxie, système d’alerte en cas de dysfonctionnement d’un équipement pouvant mettre en péril la santé des animaux, etc.)
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de recruter du personnel qualifié (une personne à temps complet titulaire du certificat de capacité) et former le personnel aux règles sanitaires (mise à disposition de plan de formation nécessaire pour assurer les soins et suivi des animaux.)
Par ailleurs, ces magasins sont confrontés à la mauvaise image que confère la vente d’animaux de compagnie et aux nombreuses critiques de la part d’associations de défense animale. Dans ce climat de plus en plus hostile à la vente d’animaux dans les animaleries, un texte de loi interdisant la vente de chats et de chiens dans les animaleries à compter du 1er janvier 2024 a été voté à l’Assemblée Nationale. A terme, les magasins devront donc réorganiser leur activité animalerie (réallocation de l’espace, formation des salariés à de nouveaux métiers, etc.)
La motoculture
Certaines grandes surfaces spécialisées distribuent des produits de la motoculture (tondeuse, tondeuse autoportée, motobineuse). La vente de ces produits, pour particuliers et professionnels, nécessite l’intégration de contraintes similaires à celles d’une concession automobile : gestion du Parc, pré-commande, contractualisation, immatriculation pour certains engins, livraison, entretien et SAV. Ces magasins ont parfois des ateliers de réparations adossés à leur structure afin d’assurer l’entretien et la réparation des machines. Ce service de réparation oblige les magasins à gérer un stock de pièces détachées telles que les consommables, les pièces d’usures ou les pièces techniques ainsi que d’avoir une main d’œuvre qualifiée capable de réparer les différentes références de produits.
Les services
Les GSS de jardinage proposent à leurs clients des produits mais aussi des services. Concernant les services, les magasins de jardinage proposent, entre autres, des services de paysagiste, de jardinier à domicile, de toilettage. Ces offres de services ont de multiples conséquences pour les magasins, qui doivent gérer un panel de paysagistes et de jardiniers, s’assurer qu’ils répondent aux standards de qualité de l’enseigne, former les toiletteurs.
Quel que soit le service proposé, il y a la nécessité d’avoir des systèmes d’information fiables et liés entre eux pour afficher la disponibilité des services en temps réel, générer des devis, gérer des factures.
EXEIS Conseil est en capacité d’accompagner les entreprises du secteur de la distribution spécialisée en jardinage dans leurs projets de transformation. EXEIS Conseil est intervenu à plusieurs reprises auprès d’acteurs de ce secteur sur des problématiques organisationnelles et de transformation digitale. Nos équipes intervenues lors de ces missions ont pu mesurer les spécificités de ce secteur et apporter une réponse adaptée pour chaque client (cf. références ci-dessous) :