Smart City Opus 3 : La géomatique
Nous vous avons fait découvrir dans un 1er opus le concept de ville intelligente et ses enjeux pour le développement des communautés urbaines. Dans le 2ème opus, nous vous avons présenté l’engagement des acteurs privés dans cette démarche.
Nous avons à présent le plaisir de vous dévoiler le 3ème et dernier opus dans lequel nous allons vous initier au sujet de la géomatique et de ses outils, qui sont très largement utilisés dans le cadre du développement des villes intelligentes.
OPUS n°3 : La géomatique
Commençons par donner une définition de la géomatique…
Débutons avec une brève explication de l’origine de ce mot. Le terme « géomatique » est issu de la contraction des mots « géographie » et « informatique ». Il souligne le rôle grandissant de l’informatique dans la collecte et la manipulation des données géographiques. En effet, la société de l’information géographique est aujourd’hui en pleine expansion et la géomatique est devenue un outil indispensable destiné à l’aménagement du territoire, aux transports, à la protection de l’environnement, à l’urbanisme, à la gestion agricole et forestière etc…
La géomatique représente ainsi « l’ensemble des sciences et technologies qui permettent de collecter, modéliser, représenter et analyser le territoire grâce à l’acquisition et à l’exploitation de données géographiques pour en faire des représentations virtuelles : géolocalisation, imagerie spatiale, bases de données, systèmes d’informations et SIG, technologies du web… ».
La gestion des données au cœur des fonctionnalités des Systèmes d’Informations Géographiques
Gérer et exploiter les données est un défi majeur pour les SIG dont les fonctionnalités se distinguent en 5 catégories d’actions autour de la donnée (les 5 « A ») :
- Abstraction : production d’un modèle du monde réel donnant une vision synthétique de la réalité
- Acquisition : saisie des données géographiques
- Analyse : croisement des informations d’origines différentes pour produire de nouveaux savoirs
- Archivage : diffusion, vente, et partage des données, et intégration de celles-ci dans un grand nombre de logiciels différents
- Affichage : représentation des données géographiques en 2D sur écran et parfois, utilisation de méthodes de visualisation 3D.
Ainsi, l’enjeu principal de la géomatique se situe bien autour de la donnée
Comme évoqué précédemment, les SIG portent 5 fonctionnalités qui permettent de faire face aux 3 enjeux majeurs de la géomatique :
- La collecte des données géographiques : elle permet de concevoir un référentiel représentant au mieux la réalité du terrain. Il existe diverses méthodes de réalisation telles que l’image satellite, la photographie aérienne, la topographie ou la numérisation de documents existants.
- Le traitement informatique des données géographiques : ces opérations sont le plus souvent effectuées dans les SIG. L’objectif est de parvenir à afficher les informations géographiques sur différents référentiels, réaliser des croisements, interroger les bases de données (ex : où se trouve la borne incendie n°234A et quel est son débit d’eau?), créer des cartes synthétiques ou thématiques etc…
- La diffusion de l’information géographique : différents moyens sont à disposition pour diffuser l’information tels que les navigateurs internet, la production d’atlas cartographiques, les systèmes de navigation embarquée etc… De plus, il existe une tendance émergente de la « géo-collaboration » alliée avec des sciences participatives qui produisent des données sous forme cartographique.
L’illustration générale de la géomatique se retrouve aujourd’hui à travers le développement du Web Mapping (Google Earth, Mappy…). Internet devient alors le mode d’accès privilégié du grand public à l’information géographique et au monde des SIG. Les sites de navigation routière, avec la démocratisation des GPS de navigation, participent également à renforcer ce phénomène de démocratisation.
La géomatique, pilier du développement de la ville intelligente
La géomatique permet une optimisation des services et de la gestion du territoire et de ses ressources. Elle facilite les échanges entre les différents acteurs et favorise également une participation accrue et plus dynamique des usagers - citoyens dans la vie de la ville. Grâce aux SIG, qui se retrouvent dans les 3 piliers de la ville intelligente, les collectivités peuvent évoluer vers ce modèle de développement intelligent.
Pour conclure…
L’enjeu majeur de la géomatique se trouve donc autour de la gestion de la donnée : comment la collecter ? Qui en est propriétaire, le métier ou le SI ? Quelle gouvernance interne peut être mise en place autour de cette donnée ? Comment la stocker étant donné les volumes très importants à traiter ? Comment centraliser ces données entre les différents métiers (interopérabilité / interconnexion / partage) ? etc…
Un autre enjeu inhérent à la géomatique est celui de la modernisation et de la mobilité des applications existantes. Il est primordial de parvenir à établir une interconnexion entre les SIG et les applications fonctionnelles et métiers. La capacité d’affichage et de navigation des applications est également à prendre en considération afin d’avoir un système optimisé et performant. La mise en place et l’utilisation des SIG soulèvent donc plusieurs défis techniques et opérationnels qu’il est indispensable de maitriser afin de développer le modèle de la ville intelligente.
Exeis Conseil peut accompagner les collectivités dans la mise en place de l’organisation et de la gouvernance autour de la donnée, et dans la réalisation de schémas directeurs de modernisation de parcs applicatifs et d’intégration des SIG.
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