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Notre avis sur les nouveaux principes de Stress Testing en banque

janvier 2018 | Temps de lecture : 3 min

Le 20 décembre 2017 le Comité de Bâle pour la Supervision Bancaire (ci-après « BCBS ») a publié un document consultatif portant sur les évolutions souhaitables des principes à appliquer en matière de construction et de pilotage de scénarios de stress. Les commentaires des banques et des régulateurs sont attendus pour le 23 mars 2018 au plus tard.

 

Stress Testing en Banque

 

1 – La vision d’Exeis Conseil sur ces changements

 

 

La proposition de BCBS nous semble aller dans le bon sens, pour les raisons suivantes :

 

  • vise à simplifier la présentation des règles actuelles, notamment en regroupant certaines d’entre elles ;

 

  • propose des règles communes adressées aux banques et aux régulateurs ;

 

  • moins de détails et plus de libertés laissées à l’appréciation des banques en fonction de leur business model et de leurs situations

 

 

Nous avions, lors du point d’octobre 2017 sur l’avancement de la mise en œuvre de Bale III, insisté sur l’importance d’avoir dans la prochaine version évolutive de Bâle III (ci-après Bâle IV) des éléments de simplification. Ces simplifications doivent de facto aider à harmoniser l’avancement des différentes juridictions sur ce cadre réglementaire qui à ce jour sont à des stades d’avancement très différents.

 

 

Par ailleurs, ces principes se recoupent pour beaucoup avec les principes de BCBS 239.

 

 

Si ces derniers ne s’appliquent pas d’emblée à toutes les banques, la mise en place d’une organisation visant à s’assurer de la résilience de chaque établissement à un scénario de stress s’applique bel et bien.

 

 

Les principes de BCBS 239 que nous pensons structurés pour une bonne gouvernance du risque transparaissent donc pour partie.

 

 

Encore faut-il que les prérequis indiqués dans ce document consultatif soient atteints. Or, à regarder la perception que le Comité de Bâle a sur la mise en place de BCBS 239, il existe une grande marge de progression.

 

 

A titre illustratif, la synthèse de l’avis de BCBS que nous avions réalisé en mai 2017 montrait que le Comité n’était pas pleinement satisfait : 

 

 

  • de la gouvernance et l’architecture des données et systèmes IT (principes 1 et 2) ;

 

  • des capacités d’agrégation des données et de leur qualité (principes 3 à 6) ;

 

  • des pratiques de reporting (principes 7 à 11), souvent trop statiques et basées sur des processus encore trop manuels.  

 

Or, comme nous allons le voir, ces 3 points ci-dessus sont des éléments cruciaux dans le cadre proposé pour les scénarios de stress.

 

 

Heureusement, les régulateurs reconnaissent l’implication du Top management et les progrès réalisés en matière de connaissance et d’agrégation des risques.

 

 

2 – Les nouveaux principes

 

 

Si ces nouveaux principes sont moins nombreux et moins longs, ils n’en demeurent pas moins forts.

 

 

Au nombre de 9, contre 21 auparavant, ils s’articulent de la façon suivante :

 

Les nouveaux principes

 

En conclusion

 

 

Indépendamment du résultat de cette consultation, il nous semble pertinent de réaliser à certaines phases importantes de votre évolution un diagnostic du schéma directeur mis en place. Les méthodes, les moyens et l’organisation de ceux-ci doivent être challengés pour assurer une couverture optimale des risques. La qualité des données reste un axe de progrès important, et un socle indispensable.

 

 

Auteurs : Vincent Falgeras, François Pineau, Alumnis Exeis Conseil