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Quand les assureurs investissent l’économie du partage… (1/2)

juillet 2015 | Temps de lecture : 3 min

Les assureurs français ont aujourd’hui le regard tourné vers l’économie collaborative et numérique : Blablacar, OuiCar, GuestToGuest ont respectivement signé des accords de partenariats avec Axa, Generali et la MAIF. Certains assureurs vont encore plus loin, annonçant des prises de participation dans le capital de start-ups prometteuses du secteur de « l’e-partage ». D’autres encore mettent en place des incubateurs ou des « accélérateurs » dédiés à l’économie collaborative.

Les assureurs ont le regard porté vers l'économie collaborative

Si vous n'êtes pas familier du concept, nous vous invitons à regarder cette vidéo qui présente la notion de consommation collaborative:

 

Remerciements à la source : Production: Adésias / Voix: Alexandre Borras

Cette tendance démontre que l’économie du partage a bénéficié de la nouvelle donne numérique et est devenue très attractive pour les investisseurs. Par ailleurs, les start-ups de ce secteur ont compris que les assureurs peuvent renforcer la confiance des utilisateurs dans ces nouveaux services.

 

Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre par les assureurs pour se développer dans l’économie collaborative ? Quels sont les modèles de partenariats gagnants-gagnants ? Et quel impact peut avoir ce nouveau marché sur les produits d’assurance traditionnels et les modèles de mesure des risques ?

 

 

Quand l’économie collaborative attire les grands capitalistes...

 

A première vue, les nouveaux-nés de l’économie collaborative sont des start-ups comme les autres : profitant de l’essor du numérique, elles promettent à leurs investisseurs une croissance forte et un retour sur investissement rapide. A l’image de Vente-privée.com ou de Uber, elles ambitionnent de créer leur propre marché et pour en devenir le leader incontesté. Cette démarche agressive nécessite des investissements importants que seuls des investisseurs institutionnels sont capables d’apporter. Si vous ajoutez à cela l’image valorisante qu’apporte l’économie du partage, vous comprendrez facilement pourquoi les grands groupes s’impliquent dans ce secteur, et le font savoir !

 

En fonction de leur stratégie financière et des besoins de leurs protégés, plusieurs modes d’investissements sont possibles : prise de participation, incubation, partenariats commerciaux… Mais pour les assureurs en particulier, l’engagement dans l’économie collaborative va généralement au-delà d’une simple démarche financière. En effet, étant donnée la forte complémentarité entre ces deux marchés basés sur la confiance, les partenariats ont avant tout une vocation économique et commerciale.

L'enjeu de la confiance

L’enjeu de la confiance...

 

Le modèle de l’économie du partage s’appuie essentiellement sur l’échange de services ou de biens entre particuliers. Autrefois basé sur les réseaux de proximité, ce “marché” a pris une nouvelle dimension avec l’arrivée du numérique. Internet et les réseaux sociaux offrent en effet une mise en relation simplifiée, la possibilité de nouveaux services et surtout un nombre très important de “fournisseurs” et d’”acheteurs” potentiels. En contrepartie, la perte de lien social direct s’accompagne généralement par une perte de confiance des utilisateurs entre eux, et donc par une certaines réticences à prendre part à ce nouveau mode de consommation. En qualité d’intermédiaire, les sites internet se doivent donc de développer ce sentiment de confiance. Et l’assurance figure naturellement parmi les outils capables de répondre à cet enjeu.

Exeis Conseil, cabinet de conseil en organisation et en management, dispose de méthodologies et de retours d’expérience pour vous assister.

À propos des auteurs
Antoine MOYON - Manager chez EXEIS Conseil
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18 ans d'expérience dans le pilotage et la maîtrise d'ouvrage de projets de pilotage de transformation SI. Antoine est notamment intervenu 10 ans dans le secteur de l'assurance IARD, sur des projets de refonte d'offres Auto ou MRH. Au sein d'EXEIS Conseil, il est responsable de la RSE.