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Réseaux sociaux : popularité ne rime pas toujours avec rentabilité – partie 2

avril 2013 | Temps de lecture : 2 min

Nous abordions dans le précédent article, les différents business model développés par les réseaux sociaux. Nous détaillerons ici les éléments qui nous semblent incontournables pour assurer le succès d’un réseau social.

La rentabilité des réseaux sociaux

Des facteurs clés de succès incontournables

 

Quel que soit le Business Model développé par le réseau social, il existe un certain nombre de facteurs clés de succès incontournables, comme nous l’enseigne l’analyse des succès et échecs des start-ups des années 90.

 

Il est vital pour le réseau social de ne pas perdre la confiance des utilisateurs. Pour cela, il ne faut pas détourner le réseau de l’usage initialement voulu par l’utilisateur. Il est également primordial de porter une attention particulière au respect de la vie privée, et donc à la confidentialité des données personnelles. Tous les acteurs qui ont oublié ce principe, poussés par les démons de la rentabilité et le maintien de leur cash, se sont sortis eux-mêmes du marché…en perdant leur auditoire.

 

Les réseaux sociaux doivent être capables d’attirer non seulement les utilisateurs mais également les entreprises, car les sources de revenus issus directement des utilisateurs semblent particulièrement limitées. C’est tout le paradoxe du « gratuit » pour l’utilisateur, c’est-à-dire financé par d’autres, souvent des entreprises qui utilisent les utilisateurs comme des cibles commerciales. Mais comment gérer cet équilibre entre « respect » et « monétisation » ?

 

Même s’ils sont souvent considérés comme innovants, les réseaux sociaux ne doivent pas chercher à être trop en avance sur leur temps : l’introduction d’un nouvel usage ou d’une mode est une chose, la création d’une nouveau modèle en est une autre. Nombre de start-up des années 90 ont eu raison sur les tendances de fonds (le e-commerce, les réseaux, l’essor de l’information, la connectivité, market place), mais ont disparu pour une raison de planning de mise en œuvre. Lorsque la rentabilité est trop longue à venir, la popularité ne sert plus pour attirer ou conserver les investisseurs qui soutiennent le lancement du modèle. La clé du succès de ceux qui ont réussi à subsister : la conciliation entre financement par un business model classique et l’innovation des apports et tendances mise en œuvre.

 

 

Etre reconnu et créer une valeur ajoutée afin de pouvoir monnayer ses services

 

L’enjeu premier des réseaux sociaux est de résoudre l’équation entre notoriété/confiance du grand public et apport de services, afin d’encourager les utilisateurs et les entreprises à payer pour leur présence ou leur activité sur ce réseau social.

 

La résolution de cette équation est loin d’être évidente, mais est finalement le propre de l’entrepreneuriat : réussir à faire vivre une entreprise à partir de convictions. Finalement, les start-up des années 90 qui sont encore là (Amazon, eBay, Aufeminin..), sont celles qui ont réussi à conserver un certain équilibre entre la popularité, la valeur ajoutée et un business model rentable. Celles pour qui il était évident que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, et que les investisseurs cherchent avant tout…un retour sur investissement.

 

La clé est finalement aussi simple et complexe que pour les autres entreprises : créer de la valeur ajoutée pour la vendre, choyer ses clients-utilisateurs, se différentier, innover.

À propos des auteurs
Antoine MOYON - Manager chez EXEIS Conseil
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18 ans d'expérience dans le pilotage et la maîtrise d'ouvrage de projets de pilotage de transformation SI. Antoine est notamment intervenu 10 ans dans le secteur de l'assurance IARD, sur des projets de refonte d'offres Auto ou MRH. Au sein d'EXEIS Conseil, il est responsable de la RSE.